Mme Marie St-Louis Plamondon (1918-2016)
Emeritus Professeur Ronald Ian McKinnon,
(1935-2014)
M. Jacques Parizeau (1930-2015)
Mr. Jonathan Junior Laidig
(1927-2015)
Dr. Gaston Gravel (-2014)
Hommage à MARIE PLAMONDON (1918-2016)
par
Rodrigue TREMBLAY
Vendredi, le 12 février 2016
Bonjour,
Avec votre permission, j’aimerais dire
quelques mots en hommage à ma tante Marie Plamondon.
Carole
et moi avons été profondément attristés
d’apprendre le décès de notre tante Marie Plamondon, la sœur de ma mère,
Germaine St-Louis Tremblay (1913-1994) et la belle-sœur de mon père Georges
Tremblay (1912-1970). Nous tenions absolument à être avec vous tous pour nous
remémorer les bons jours que nous avons connus avec Marie, et pour offrir nos
condoléances à Suzanne, Lise et Chantal et à toute la famille Plamondon, à leurs
conjoints et à leurs amis.
Affaire de coïncidence, nos trois enfants
Jean-Paul, Alain et Joanne, sont présentement éloignés, le premier à Vancouver
avec son épouse Joanna et leur famille, et Alain et sa conjointe Lorraine et leur
famille de Calgary, aussi à Vancouver pour les visiter, et Joanne qui est à
l’extérieur du pays pour sa compagnie de relations publiques. Les trois familles,
et le conjoint de Joanne, Carlo, offrent à la famille Plamondon leurs plus
sincères condoléances.
Maria
St-Louis était presque une grande sœur pour moi
(avec Yvonne St-Louis Morand bien sûr). Elle me rappelait souvent, avec un
certain plaisir, qu’elle m’avait tenu dans ses bras à ma naissance (le 13
octobre 1939) et que j’étais un bébé naissant tout rose !
Carole et moi gardons encore frais à la
mémoire les belles photos d’elle à notre 50ème anniversaire de
mariage, le 10 août, 2014, il y a deux ans, quand elle avait volé la vedette
dans son blazer bleu pâle avec sa vivacité et sa beauté, malgré alors ses 96
ans.
Que de beaux souvenirs nous gardons de
Guy et Marie Plamondon, et de leurs trois filles, Suzanne, Lise et Chantal, et
de leurs quatre petits-enfants, Marie-France, Vincent, Jessica et Steffie !
Je suis assez vieux pour me rappeler le
petit Gilles Plamondon, décédé en très bas âge, lequel décès imprévu avait été
une perte dévastatrice pour Guy et Marie et pour ses sœurs, il y a de cela plus
de 50 ans.
Quand j’étais à l’Université de Montréal,
Marie et Guy était un peu ma deuxième famille. Très souvent, à leur invitation,
je me rendais chez eux, en fin de semaine, pour un bon repas, …gratuit de
surcroit pour un étudiant fauché, …quand ce n’était pas Yvonne qui me rendait
le même service avec ses bons plats.
C’est d’ailleurs par l’entremise de Guy
et Marie que Carole et moi nous nous sommes mariés, en 1964, à l’Église des
Saints Martyrs canadiens, …en terrain neutre entre ma Gaspésie natale et le
Massachussetts de la famille de Carole.
C’est toute la famille Plamondon qui
figure en gros plan sur notre photo mariage, avec l’élégance de toute la
famille Plamondon, Guy et Marie et leurs trois filles, Suzanne, Lise et
Chantal.
Avec ce départ de Marie Plamondon, il ne
reste plus qu’une seule survivante de la grande famille St-Louis de Ste
Félicité de Matane, avec ses 14 enfants, en la personne d’Yvonne. Leur père
était Joseph St-Louis (1874-1939) et leur mère était Flore Desjardins
(1880-1945). Ainsi va l’histoire des grandes familles québécoises du début du
20ème siècle.
Je dis adieu à Marie Plamondon, et je dis
à ses enfants et à leurs conjoints, et à ses petits-enfants et conjoints, et
même à son arrière-petit-fils Félix, que nous partageons leur tristesse de ne
plus pouvoir voir leur mère et leur grand-mère vieillir avec grâce et
autonomie, en route vers ses 100 ans. Elle leur manquera, mais elle nous
manquera aussi à nous tous, parents et amis plus éloignés.
Merci
PERSONAL
EULOGY of
EMERITUS
PROFESSOR
RONALD IAN
McKINNON,
Stanford
University
by Dr. Rodrigue Tremblay, October 14,
2014
My wife Carole
and I were in Europe celebrating our 50th anniversary when we received the
tragic news of Professor McKinnon's tragic accident at SFO and his untimely
death on October 1st.
Our first
thoughts were for Margaret, their children Neil, Mary and David, and for all
their grandchildren. We share with them our deepest sorrow at their husband's
and father's unexpected death.
Only a few months
before, Ron and Margaret visited us in our home in Vaudreuil, Quebec, near
Montreal. We had no inkling that this would be the last time we would see Ron.
Carole has known the McKinnons since 1962-63, when she was a student at
Stanford-in-France and Ron was her economics professor. Little did she expect
that those two semesters of economics classes were preparing her for a life,
like Margaret, with a professor of economics! Each visit with the McKinnons and
the sight of Ron's boyish smile brought back fond memories of France V.
During their
visit last June, Ron and I exchanged books and articles, discovering that we
were still on the same wave lengths on so many issues. Indeed, back nearly 50
years ago, when I did my doctoral studies at Stanford, Ron was one of the
pillars of advisers I had the privilege of working with. The others were Lorie
Tarshis, Ed Shaw, John Gurley, and Emile Despres, the latter was known then as
an "economists' economist".
Professor
Ronald McKinnon
was an innovative applied economist and a realist economist. Some would say he
was a 24/7 economist. He had economics for breakfast, lunch and dinner! When he
visited us last summer, he had Thomas Piketty's huge tome about capitalism and
inequalities under his arm. To the chagrin of our wives, I discussed with him
the intricacies of why the rate of return of capital tends to be higher than
the rate of economic growth over time, and how that leads to economic
inequalities, and in what circumstances and for what reasons.
Professor
McKinnon did path-breaking work in government-induced distortions in financial
markets, economic development, monetary and financial systems, financial
repression, and the importance and functioning of the dollar system. He was
often travelling to conferences all over the world. Over the last twenty years,
he made frequent trips to China, a country he developed a special affection
for, and where he could work with many of his former students. No other
economist in the US and in the world knew more about the Chinese economy and
its financial system than Professor McKinnon.
Professor
McKinnon was not only a superb international economist and a prolific author
who made huge contributions in economics, he was also an extremely well-liked
and most appreciated personality. His regretful demise will be mourned all over
the world by all professional economists and by his grateful former students.
He will be sadly missed.
Dr. Rodrigue
Tremblay
Emeritus
professor of economics,
University of
Montreal,
and former
Minister of Industry in the
Quebec
government,
Former president
of the
North American
Economics and Finance Association
(NAEFA)
Email: rodrigue.tremblay1@gmail.com
Hommage personnel à M. Jacques PARIZEAU (1930-2015)
par Rodrigue
Tremblay, professeur émérite de sciences économiques, Université de Montréal,
ancien ministre
Jacques Parizeau était avant tout un
grand patriote qui aimait le Québec avec une conviction sans bornes. Ce fut
aussi un grand politicien et un grand économiste qui a servi le Québec avec
honneur pendant plusieurs générations. En effet, il a brillamment servi le
gouvernement du Québec en tant qu’économiste, mais aussi comme haut
fonctionnaire, pendant les années cruciales de la Révolution tranquille dans
les années soixante, alors que se succédèrent les politiques audacieuses de la
nationalisation de l’électricité, de la création de la Société
générale de financement (SGF) en 1962 et de celle de la Caisse de
dépôt et placement du Québec (CDPQ) en 1965. Il fut aussi un grand
ministre des finances du Québec (1976-1984) et un premier ministre inspirant
pour le Québec (1994-1996). Jacques Parizeau a fortement contribué à construire
le Québec moderne d’aujourd’hui. La population québécoise lui doit une énorme
dette de reconnaissance.
En tant que ministre de l’Industrie et du
Commerce dans le premier gouvernement de René Lévesque, j’avais souvent
l’occasion de prendre le petit déjeuner en sa compagnie au restaurant de
l’Assemblée nationale. Et nous avons toujours gardé des relations cordiales,
tant professionnelles que politiques, après mon départ de la politique.
Petit souvenir : en 1976, c’est par son intermédiaire que j’étais entré
en politique. À l’occasion d’un Congrès de l’ACFAS à Moncton, en effet, alors
que j’étais président de la Société canadienne d’Économique, nous avions
discuté de la question. Ce n’est que plus tard que M. René Lévesque m’a
formellement invité à faire le saut en politique.
Jacques Parizeau a été avec Esdras
Minville (1896-1975) et François-Albert Angers (1909-2003) un des grands
économistes qu’a connus l’École des Hautes Études Commerciales de l’Université
de Montréal au vingtième Siècle. Encore là, Jacques Parizeau a fait œuvre de
pionnier et plusieurs générations d’étudiants ont eu la chance de profiter de
son savoir, de sa grande expérience et de son éloquence.
C’est donc une figure de proue du Québec
moderne qui s’est éteinte avec le décès de M. Jacques Parizeau. Il laissera un
grand vide derrière lui. Je lui rends un vibrant hommage.
Personal Eulogy for JON LAIDIG
March
21, 2015
My name is
Rodrigue TREMBLAY.
I am here to say
a few words as a member of the French Club, that has often met at Jon &
Sonja Laidig’s house.
This is a
personal eulogy about our friend Jon Laidig.
Today, it is Spring: We celebrate LIFE.
We
Celebrate DEATH, and
DEATH
came too soon to our good friend
JON
LAIDIG.
What a wonderful
man, and how thankful so many have been to be related to him, as a husband, a
father, a businessman, and friend!
—I personally
knew him through his gracious wife Sonja and our French Club. We were the
guests of Sonja and Jon, meeting once or twice a year, at their lovely home in
Marco.
When the Club
began meeting at the Laidig home, maybe 15 years ago, often in early December,
with the house already beautifully decorated for Christmas, Jon was a bit the
unofficial mascot of the Club.
--You have to
understand that this was quite a challenge for Jon because he did not speak
French and only understood a few words. At the beginning, he used to excuse
himself and would go to work on his boat.
But very soon, he
developed a taste for attending our meetings and for hearing conversions and
songs in French. As a matter of fact, he became a welcome feature of our
meetings at the Laidig’s home. He was sort of an actor, smiling all the time
and pretending to understand everything that was said, …while in fact he could
only read people’s facial expressions!
(Maybe he figured
out that after he developed some hearing problems, it did not matter whether
people were speaking French or English!)
—Nevertheless,
sometimes, someone would translate to him a good joke and whisper it into his
ears to keep him abreast of what was going on.
He was quite a
phenomenon!
He was always in
good humor and greeted each one of us at the door when we arrived and when we
left.
We will always
keep a found memory of our friend, Jon Laidig, the loving husband of our dear
Sonja and the patriarch of one of the most wonderful American families that
could be, —counting 4 generations.
The 4 Laidig
children, the 14 grand-children, and the 13 great-grand children (altogether 31
Laidig children & grand-children!) and all the in-laws must be proud to be
part of the Laidig clan and the descendents and associates of Jon and Sonja
Laidig.
(I once took a
picture of them all on the beach, and with all the in-laws, wives and husbands, --they were more than 50 strong,
with many babies crying!)
—What I want to say to you all, is that everybody in the French club deeply shares
your sorrow in Jon’s death.
—ADIEU dear Jon
Laidig!
We will all
deeply miss you!
Thank you.
Le vendredi 5 décembre 2014
Club Francophone, Marco Island, Florida
EULOGIE DR GASTON GRAVEL
Par Rodrigue Tremblay, professeur émérite
Université de Montréal
Nous savions tous que Gaston avait de sérieux
problèmes de santé. Mais ce fut un choc d'apprendre son décès en fin septembre,
juste au moment où Carole et moi nous apprêtions à partir pour l'Europe.
Nous étions venus à Marco pour la Fête du
travail et nous étions allés, avec Louise, le voir à son Réhab sur la rue
Davis. Il souffrait car il nous disait que sa jambe gauche était paralysée et
qu'il était confiné au lit.
Gaston était un être sensible et
spirituel. Il avait été élevé comme enfant unique et sans doute quelque peu gâté.
Il était curieux et lisait beaucoup. On se rappellera combien il affectionnait
faire des jeux de mots et des blagues, et faire rire.
Gaston avait un côté anarchique. Il définissait
l'anarchie comme étant « l'ordre sans le pouvoir ».
Côté profession, Gaston avait étudié la
psychiatrie aux États-Unis. À la fin de sa carrière, il était devenu directeur
du plus grand hôpital psychiatrique du Québec. Il nous disait qu'il était
devenu alors « maire » d'une ville de 5 000 fous !
Il était devenu un grand expert du
cerveau humain. Il m'envoyait souvent des articles sur le cerveau. Et ici même à
Marco, il lui arrivait de donner des cours particuliers sur le fonctionnement
du cerveau.
--Il caressait le projet d'écrire un livre
sur le sujet.
Nous devons à Gaston d'avoir contribué à
mettre sur pied le Club francophone, avec Denise Parent et d'autres, de même
que le Philosophy Club avec aussi Denise Parent et Angela Sanders. Cela démontre
le grand esprit d'initiative de Gaston.
Nous offrons à Louise son épouse et à sa
fille unique Nancy qui vit à Montréal nos plus sincères condoléances et notre
profond regret pour le décès du Dr. Gaston Gravel.
Avec votre permission, on pourrait se
recueillir quelques instants à la mémoire de Gaston Gravel.